Saint-Amand : l’amoureux harceleur réitère dès la fin de son emprisonnement

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Le 6 septembre dernier, Mohamed Abdourahim, 38 ans, avait été condamné pour harcèlement à quatre mois de prison dont trois avec sursis et mise à l’épreuve incluant l’interdiction de tout contact avec sa victime et de paraître dans le département. L’homme serait sujet à de l’érotomanie, une obsession amoureuse extrême. Ce 30 septembre, il a donc été libéré et il a foncé tout droit vers sa victime pour récidiver. Une femme mariée, avec des enfants, qui travaille à Saint-Amand et qui a eu le malheur de l’aider dans ses démarches administratives, il y a un an et demi, dans le cadre de sa demande d’asile.

Les détails de l’acte

Depuis ce moment, il ne la lâche plus. Le trentenaire a trouvé sur Internet l’adresse de son employeur et campe littéralement, quel que soit le temps, devant le bâtiment pour satisfaire son obsession. C’est ce qu’il a fait ce 30 septembre, avant d’être interpellé puis placé en garde à vue. Et le 1er octobre, une fois sorti de garde à vue parce que pour pouvoir le garder, il fallait que les faits se répètent au moins une fois, pour caractériser le harcèlement. Il a donc été interpellé à nouveau et renvoyé en comparution immédiate. Face à une jeune femme inquiète, le trentenaire a assuré qu’il est sain d’esprit, qu’il ne lui veut que du bien : « Je l’aime tellement dans mon cœur », a-t-il répété.

« Le tribunal se heurte à un mur »

Du reste, il refuse toute expertise psychiatrique. « Si elle ne veut pas de moi, j’irai en prison », a-t-il simplement annoncé. « Le tribunal se heurte à un mur », a plaidé Me Zaarour, désemparé. La justice ne peut pas l’envoyer en psychiatrie, impossible d’ordonner l’expulsion pour ce type de faits, la demande d’asile est toujours en cours… Et en attendant sa cliente, son conjoint et ses collègues vivent sous tension. Comme solution, le parquet a requis six mois de prison ferme, en espérant qu’à sa sortie, il sera expulsable. Le tribunal a préféré ne pas prendre de risque avec une peine d’un an assortie de l’incarcération immédiate.

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Harcèlement : définition juridique

Le harcèlement renvoie à des agissements répétés qu’une victime subit et qui ont de mauvaises conséquences physiques ou psychiques. Il peut être considéré comme une sorte de violence.

Le harcèlement concerne tous les types de relations entre auteur et victime : couple, employeur-salarié, collègues, élèves, voisins, etc.

La peine d’emprisonnement selon le type de harcèlement

On distingue plusieurs types de harcèlement :

  • Les propos obscènes ;
  • Les appels téléphoniques, les courriels malveillants et les messages électroniques ;
  • Les attaques verbales et les insultes ;
  • Les menaces ;
  • Les visites à domicile ou sur le lieu de travail.

On parle aussi de :

  • Harcèlement scolaire ;
  • Le harcèlement sexuel ;
  • Le Cyberharcèlement ;
  • Harcèlement dans le milieu de travail ;
  • Le harcèlement familial ;
  • Harcèlement moral ;
  • Etc.

Emprisonnement, sanctions et peines dus à un harcèlement

On définit la peine due à un harcèlement selon la fréquence et la gravité des agissements. Elle dépend aussi du type du harcèlement, de l’âge de la victime, de la nature de la relation, etc. On cite généralement les amendes et les peines de prison comme condamnations juridiques principales.

emprisonnement

Par exemple :

  • Le harcèlement moral est généralement puni de deux ans d’emprisonnement avec une amende de 30 000 euros.
  • On punit également le harcèlement sexuel de deux ans de prison avec une amende de 30 000 euros.
  • Si la victime est un mineur, la sanction sera plus lourde.
  • Le harcèlement téléphonique conduit à une année d’emprisonnement avec une amende de 15 000 euros.